Dans le cadre de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), l’organisation COSAWOH a clôturé ses activités de sensibilisation à l’Institut de Bagira, dans la commune de Bagira, ville de Bukavu (Sud-Kivu). Cette initiative marque une étape importante dans l’engagement de COSAWOH à accompagner les jeunes dans la prévention des violences fondées sur le genre, particulièrement dans un contexte où l’usage du numérique influence leurs comportements, leurs relations et leur éducation. Un thème mobilisateur Sous le thème « Jeunes connectés, citoyens responsables : lutter contre les VBG à l’ère numérique », l’activité a rassemblé un public diversifié composé d’élèves, d’enseignants et de membres de l’administration scolaire. L’Institut de Bagira compte 764 élèves (370 filles et 394 garçons) encadrés par 75 enseignants (9 femmes et 66 hommes). Cette forte participation illustre l’ampleur de la communauté scolaire touchée et le potentiel d’impact social que COSAWOH souhaite renforcer. Sensibilisation aux violences en ligne La séance de clôture, interactive et participative, a permis d’aborder les multiples formes de violences numériques : insultes, humiliations publiques, diffusion non consentie de contenus intimes, cyberharcèlement, manipulations affectives ou pressions sexuelles en ligne. Les échanges ont mis en évidence que les adolescentes restent les principales cibles, même si les garçons ne sont pas épargnés. Les discussions ont révélé un besoin urgent d’encadrement, d’éducation numérique et d’espaces sécurisés pour prévenir les conséquences psychologiques, sociales et scolaires de ces violences. Promouvoir une citoyenneté numérique responsable Au-delà de la sensibilisation, l’activité s’est voulue un moment d’apprentissage collectif sur la responsabilité citoyenne à l’ère des technologies. COSAWOH a insisté sur : • la promotion d’une culture du respect en ligne, • la protection des informations personnelles, • l’abstention de partager des contenus humiliants, • et le soutien aux victimes plutôt que leur isolement. Les élèves ont été encouragés à devenir des relais positifs, porteurs d’une voix qui valorise la dignité, l’égalité et la non-violence. Les enseignants, quant à eux, ont été invités à intégrer l’éducation numérique et la prévention des risques liés aux réseaux sociaux dans leurs pratiques pédagogiques, tout en favorisant une masculinité positive. Un signal fort pour la communauté éducative La clôture de cette campagne à l’Institut de Bagira constitue non seulement une action de sensibilisation, mais aussi un signal fort adressé à la communauté éducative de Bukavu. En touchant une école de plus de 700 élèves, COSAWOH réaffirme l’importance de multiplier les interventions en milieu scolaire et d’offrir aux jeunes les outils nécessaires pour faire face aux défis contemporains liés au numérique. Une vision à long terme L’engagement de COSAWOH s’inscrit dans une vision durable : bâtir une société informée, inclusive et résiliente, où chaque jeune comprend son rôle dans la construction d’un environnement social sûr et égalitaire. La participation active des élèves, l’écoute des enseignants et l’accueil chaleureux de l’administration témoignent de l’intérêt croissant des communautés pour ces enjeux. Cette activité clôture de manière symbolique et impactante les 16 jours d’activisme, tout en ouvrant la voie à de nouvelles actions de prévention, soutien psychosocial et éducation numérique auprès des jeunes de Bukavu et de toute la province du Sud-Kivu.